Oracle croque Pillar Data
Réalisme américain, Oracle (www.oracle.com | NASD:ORCL), s'empare naturellement de Pillar Data (www.pillardata.com), la tentative personnelle de Larry Ellison dans le stockage. Couvert ici à plusieurs reprises, tout le monde se doutait de l'avenir de Pillar dés l'acquisition de SUN par le géant de Redwood Shores. Pillar Data n'avait plus de sens sur le marché et plus en tant qu'acteur indépendant avec Oracle actif sur ce segment. SUN n'avait pas montré de volonté de rapprochement avec le petit poucet de San José, sinon la société aurait fait le geste, et Pillar devenait de plus en plus anecdotique. Que dire, 325 employés pour environ 50 à 60M$ tout mouillé c'est bien un maximum, des dépârts récents, un essouflement visible et une gamme qui finalement devenait de plus en plus banale. Certes, Pillar s'était bâti sur l'idée assez innovante de stockage unifié d'entreprise à base de diques SATA, en mode file ou block, couplé avec une intelligence de qualité de service. Au-delà rien ou presque, un différenciateur peu visible et une présence ponctuelle. Le destin est passé par là et la fin de Pillar est plutôt positive quand on pense que la société aurait pu disparaître ou continuer à errer en zombie sans imaginer la promesse initiale d'une IPO imaginaire. L'acquisition est donc une bonne nouvelle qui sécurise les clients actuels même si la pratique Oracle fera des siennes et les installations passeront naturellement en gamme Sun tôt ou tard. Oracle n'a tout de même pas acquis Sun pour laisser le nom de Pillar masquer celui-ci bien plus porteur. Quelle autre solution aurait été possible pour Pillar, Larry Ellison ou Oracle ? Tout d'abord pour Oracle, le truc est un gag insignifiant et sans Larry Ellison, Pillar mourait de sa belle mort, pas de doute. Oracle ne devrait pas intégrer les produits qui impacteraient l'image de Sun. Pour Ellison et son investissment personnel, c'est plutôt côté fierté et la non assocation à un échec qui est important, là aussi il n'en pas besoin ni pour lui, ni pour Oracle mais le montant investi et l'IP peut justifier le mouvement. Côté Pillar, c'est tout simplement mieux que la disparation. Qui a cru en Pillar ? les employés au début venus pour le jackpot d'une probable IPO jamais réalisée, quelques clients mais pas l'industrie... Clap de fin et fin de la blague !!
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